Société

Pollution à Mayumba : L’État face à la menace écologique

Après la détection de nappes d’hydrocarbures menaçant le littoral de Mayumba, le gouvernement a déclenché une mobilisation générale de ses services pour évaluer, contenir et enquêter sur cette grave atteinte environnementale. L’alerte, confirmée le 2 octobre par le Ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, a mis en lumière une pollution avérée par pétrole brut s’étendant sur près de 100 kilomètres de côtes entre Mayumba et Mayonami.

Dès la confirmation de la pollution, qui faisait suite à des détections par satellite de l’Agence Gabonaise d’Études et d’Observations Spatiales (AGEOS) remontant au 12 septembre, le gouvernement a agi. Un survol par aéronef, diligenté le 24 septembre, a permis de constater visuellement la présence d’une nappe dérivant dangereusement près des côtes. Simultanément, les données satellitaires de l’AGEOS ont été exploitées pour reconstituer l’historique et l’origine probable de la nappe, localisée à la frontière des zones économiques exclusives du Gabon et du Congo.

Le Chef de l’État donne le ton

Devant la gravité des faits, le Président de la République a personnellement instruit la convocation d’une session extraordinaire du Comité Technique du Conseil National de la Mer (CNM). Les directives présidentielles visent à mettre en place un corridor de surveillance environnementale des zones touchées, procéder à une intervention coordonnée pour dépolluer le littoral et, surtout, déterminer avec précision l’origine de la pollution pour établir les responsabilités.

Cette feuille de route a transformé le CNM en tour de contrôle des opérations, orchestrant la collaboration entre les autorités locales, les services de sécurité, ainsi que les partenaires techniques et économiques.

L’enquête pour la responsabilité, une priorité

Une enquête approfondie a été lancée et s’articule autour de l’analyse isotopique des échantillons de pétrole brut prélevés sur les plages, qui agira comme une « empreinte digitale » pour identifier la source mais également sur l’acquisition d’images satellitaires complémentaires pour affiner la traçabilité de la nappe.

Les résultats de ces investigations, promis « dans les meilleurs délais« , seront décisifs. Le gouvernement a affirmé sa détermination à ce que les responsabilités soient établies et, le cas échéant, à ce que des actions judiciaires soient engagées. En attendant, un appel à la prudence a été lancé aux populations riveraines, avec comme recommandation la limite temporaire de la pêche et des baignades.

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